mardi 12 février 2013

La nostalgie de l'enfance

Je ne me souvenais pas à quel point l’énergie fout le camp. Il faut dire que la dernière fois, je devais avoir sept ou huit ans. 

Jour 37
Lueurs
 Les journées sont rythmées par un éveil pâteux, la couette remontée jusqu'aux oreilles pendant que le corps cherche à garder la chaleur en se recroquevillant, les quintes de toux n’arrangent rien.
Jour 38
Madeleines sans Zolpidem
 J’ai beau tendre l’oreille, personne ne s’agite dans la cuisine pour me forcer à avaler un lait chaud en insistant lourdement sur le fait que ça me fera un bien fou d’avaler quelque chose. Les joies du célibat. Tu es malade, démerde-toi.

Jour 40
Vitamines
 C’est un peu effrayant de constater qu'il est très facile de plonger. On dort, on ne s’alimente pas, on s’affaiblit. Personne ne s’inquiète à part moi. Je dois me faire violence pour migrer dans la cuisine me faire un jus de pamplemousse. Manger ? L’odeur de la nourriture me soulève le cœur, quant à avaler quelque chose, tout a le même gout, c’est-à-dire aucun.

Jour 41
Réflexion

Heureusement tout à  une fin et je commence à entrevoir ma guérison. La semaine prochaine reprise du boulot, je dois me forcer à rester debout, histoire de supporter huit heures en position verticale le plus vite possible.
J’ai la nostalgie, et c’est bien la seule fois, de mon enfance et de toutes les fois où j’avais le privilège de rester au lit quand « maman » s’occupait de me rebooster. Je suis grande maintenant, c’est devenu ma prérogative. 

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