Je ne me souvenais pas à quel point l’énergie fout le camp.
Il faut dire que la dernière fois, je devais avoir sept ou huit ans.
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Jour 37 Lueurs |
Les journées sont rythmées par un éveil pâteux, la couette
remontée jusqu'aux oreilles pendant que le corps cherche à garder la chaleur en
se recroquevillant, les quintes de toux n’arrangent rien.
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Jour 38 Madeleines sans Zolpidem |
J’ai beau tendre l’oreille, personne ne s’agite dans la
cuisine pour me forcer à avaler un lait chaud en insistant lourdement sur le
fait que ça me fera un bien fou d’avaler quelque chose. Les joies du célibat. Tu
es malade, démerde-toi.
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Jour 40 Vitamines |
C’est un peu effrayant de constater qu'il est très facile de
plonger. On dort, on ne s’alimente pas, on s’affaiblit. Personne ne s’inquiète
à part moi. Je dois me faire violence pour migrer dans la cuisine me faire un
jus de pamplemousse. Manger ? L’odeur de la nourriture me soulève le cœur,
quant à avaler quelque chose, tout a le même gout, c’est-à-dire aucun.
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Jour 41 Réflexion |
Heureusement tout à
une fin et je commence à entrevoir ma guérison. La semaine prochaine
reprise du boulot, je dois me forcer à rester debout, histoire de supporter
huit heures en position verticale le plus vite possible.
J’ai la nostalgie, et c’est bien la seule fois, de mon
enfance et de toutes les fois où j’avais le privilège de rester au lit quand « maman »
s’occupait de me rebooster. Je suis grande maintenant, c’est devenu ma
prérogative.
Très belles images, très beau texte
RépondreSupprimerMerci Sylvain :)
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