mardi 31 juillet 2012

Cailhau - Paris - Villers



Après quelques jours passés en compagnie de photographes talentueux et des gentils organisateurs des réjouissances, le festival de Cailhau terminé, il nous restait deux jours à lézarder au soleil. Le farniente à l'état pur. La seule préoccupation de la journée étant d'en faire le minimum. Pas si facile .... Finalement, ça demande un peu d'énergie de ne pas en dépenser.

Jour 205


On prépare les valises, on regarde le trajet de retour, chouette on va "jardiner" ! Autrement dit, il est prévu de prendre les petites routes pour rentrer.


Jour 206



Le ménage fait, et l'approbation du camping (un sourire et une bouteille de vin) donné, nous voilà en route. Il fait chaud, très chaud. Les arrêts pour se rafraîchir sont nombreux, les fontaines et les cours d'eau. Tout est bienvenu pour quelques secondes de fraicheur. Un camp d'entrainement militaire, un superbe coin baignade dans une rivière et des kilomètres de routes droites ou en lacets plus tard, on reprend l'autoroute à Limoges à la tombée de la nuit. Là aussi ça paraitra long, voire peut être interminable pour les deux conducteurs. Sans le permis impossible de les relayer, je me sens un petit peu coupable sur ce coup là. J'arrive à quatre heures chez moi mais mes amis ont encore un peu de route à faire pour rejoindre leur home sweet home.


Jour 207
 Le lendemain, le réveil est moins glorieux. J'ai une pensée pour Hélène et Nicolas qui ne doivent pas être frais non plus. J'ai la journée pour récupérer.


Jour 208
 Vendredi, me voilà repartie sur les routes, mais cette fois-ci, ce sera en train. Je pars passer quelques jours en Normandie dans mon refuge. Un ami me rejoint pour un gentil crapahutage.


Jour 209
  
On se réveille tôt pour nous balader sur les planches de Deauville pendant que les touristes sont encore à bailler devant leur tasse de café. Un petit tour ensuite du côté de Villerville où une visite guidée nous attend pour les  50 ans du tournage d'un singe en hiver avec Gabin et Belmondo. Les gars qui nous emmènent dans le village sont incollables sur les répliques et je me sens un poil inculte que de ne connaitre que quelques scènes, comme ça, ça remonte à longtemps pour moi. 

Jour 210
  
Le dimanche est aussi consacré à la balade mais paresseuse celle-ci, après une crêperie, nous voilà partis dans la réserve naturelle de Villers pour quelques photos. Enfin une journée calme....

Jour 211



jeudi 26 juillet 2012

Eloge de la lenteur

Jour 198



Comment décrire ce silence ... relatif ... Le bruit du vent dans les pins, les grillons et les cigales rivalisent pour se faire entendre. 

Jour 199



La lenteur rythme cette vie tout à coup ralentie. Elle passe à la vitesse des nuages dans un ciel bleu pur. Le soleil mord les peaux et soigne les âmes. Il nettoie la crasse et la grisaille de ce déluge longtemps maudit.


Jour 200


L'esprit ralentit, il oublie de réfléchir. Boire, manger, se donner au soleil et à la chaleur deviennent les seules activités permises. 


Jour 201


Un œil sur le monde quand même .... merde, plus de réseau, plus de batterie à force d'essayer de faire entrer la civilisation et son chaos sur quelques pouces d'écran. Ah peut être là, un bras en l'air, sur une jambe et en hauteur. Ah non, tiens, ça marche plus. 


Jour 202


Pourquoi s'acharner, on essaiera plus tard ... demain. 


Jour 203


Les mots glissent doucement sur le papier, comme pour ne pas troubler le calme. 


Jour 204


Un vandale vient d'ouvrir la bouche pour bailler, un cri d'enfant, un moteur de voiture qui s'éloigne ...
La paresse ...... partir en balade ou lézarder à l'ombre ..... chutttttt .... dors ....


dimanche 15 juillet 2012

Envolée d'été

Et cette saloperie d'été qui ne veut pas montrer le bout de son nez.
Il se refuse à nous comme une allumeuse à son soupirant.
Il émoustille, laisser espérer et retire tout dans une rafale de vent. 

Jour 191

On dépérit, on désespère. On cherche la lumière à tout prix.



Jour 192

Habillés comme en hiver on le cherche dans des ombres, entre deux nuages. 


Jour 193

Il est où ce soleil qu'on nous a promis ? Quelle infidélité nous a-t-il encore fait ? A qui encore est-il allé se donner ? !!



Jour 194
On se replie, on se recroqueville, on met juste le bout du nez à la fenêtre. 

Jour 195

On l'attend comme un amant jaloux, les cocus comptez-vous.


Jour 196



 On a envie de le forcer, et finalement on attend, là, à fumer clope sur clope avec un café....


Jour 197

dimanche 8 juillet 2012

Entre terre et mer ..

Jour 184
 La chaleur s'est installée sur Paris. Pas la chaleur des grands étés, non une chaleur qui donne l'illusion qu'il pourrait bien faire beau demain matin.

Jour 185
 Les terrasses se remplissent d'étudiants et de traîne-savates. Ca cause toutes les langues mais les sourires sont tous les mêmes.
Jour 186
 Place Vendôme on ne traine pas, on flâne. Les costumes vont et viennent entre le Ministère de la Justice et Cartier. Les Japonaises exposent leurs robes de mariée devant des photographes de haut-vol.
On a l'impression de changer d'époque en le regardant, son petit paquet à la main, sa coupe et ses lunettes très "années 60". Un vrai film de Godard ! Parlez-moi de fracture ...
Jour 187
 Mais un jour sans pluie et Paris ne serait pas tout à fait Paris.
Jour 188
 Elles sont pressées les frangines ! les soldes battent leur plein, et tout doit disparaître. Les caisses se remplissent à la même vitesse que les porte-monnaie se vident.
Jour 189
 Mouais y a pas grand monde du côté fruits et légumes. Le brouillard rappelle l'hiver et les jours de mauvais temps. Il rend le magasin irréel. Ce soir, ils arrivent, ça fait longtemps que je ne les ai pas vus et une petite bouffe sortie de nos imaginations va nous réunir autour de la table.

Jour 190
Aussi haut perchée que je sois, je ne vois venir que la pluie, plus qu'une semaine avant les grasses mat' et les km au compteur ...

dimanche 1 juillet 2012

Nous sommes ce que nous faisons de ce que les autres ont voulu faire de nous (J-P Sartre)

Il y a des jours qu'on attend avec impatience, il faut voir les enfants le matin de Noël, les jours d'anniversaire qui revêtent une magie particulière dans la vie ordinaire. Le jour où les choses peuvent changer puisqu'on bascule dans une autre année. 


Jour 177

On a envie de remuer toute cette torpeur, d'écarter ces mains croisées, ces poings serrés, pour s'empêcher d'être soi. Il faut retenir, se taire, faire bonne figure. Laisser le corps aller c'est trop en montrer. Se laisser à être soi, c'est empêcher le monde d'être. Pour qu'il tourne rond, il faut lisser les angles.



Jour 178


Alors l'envie se fait pressante. Devenir une bête curieuse pour être heureuse. Qu'elle soit solitaire ou grégaire cette bête veut vivre. Derrière un prisme ou un objectif le monde se plie enfin à nos contraintes.


Jour 179


On veut des grands espaces, même s'ils sont urbains. On y laisse nos amours en claquant une portière pour rejoindre le monde ordinaire, le temps d'y gagner une vie pour en vivre une autre.



Jour 180

On apporte la nature là où elle n'est pas. Un bout de table, une place à la fenêtre pour un bout de nature quand on a pas l'air pur.



Jour 181

Buvons cette vie jusqu'à la lie, qu'elle soit élixir ou philtre funeste. Faisons-en ce que nous voulons et non pas ce que les autres ont voulu faire de nous. 


Jour 182

Gardons de quoi payer le passeur pour aller une autre fois vers un ailleurs ....



Jour 183